Un martyre parfait est le sixième et dernier scénario de la campagne de Jeanne d'Arc de Age of Empires II: The Age of Kings. Il relate la bataille de Castillon en 1453, qui mit un terme à la Guerre de Cent Ans.
Introduction[]
14 juillet, Bordeaux.
Pleure, nation orpheline, car Jeanne d'Arc n'est plus ! Les Anglais l'ont jugée pour hérésie. L'esprit aussi affûté que son épée, elle a su éviter tous les pièges tendus par ses détracteurs lors de l'interrogatoire.
Jamais elle n'a renié sa mission sacrée. Les Anglais l'ont déclarée coupable...
... et l'ont condamnée au bûcher.
Pour autant, son sacrifice ne restera pas vain. "La Pucelle" est devenu le cri de ralliement des paysans et des nobles en armes. Mon armée est celle du peuple, et même sans le roi, nous sommes fin prêts à prendre le bastion anglais de Castillon.
Une victoire en ces lieux anéantira à jamais les prétentions anglaises en France.
Si d'aventure, je devais mourir dans cette bataille, je mourrais pour la Pucelle d'Orléans .Je[sic] mourrais pour la France.
14 juillet, Bordeaux
Point de Jeanne d’Arc. Un monde riche est devenu vide et pauvre ! Les Anglais lui ont fait un procès, l’accusant d’hérésie. L’esprit de Jeanne était aussi aiguisé que son épée et elle a évité tous les pièges et ruses verbales tendus par ses persécuteurs.
Jeanne n’a jamais voulu renoncer à sa mission. La jugeant coupable, les Anglais
l’ont brûlée sur le bûcher.
Mais sa mort n’aura pas été vaine. « La Pucelle » est le cri de ralliement des paysans et des nobles qui prennent les armes. Mon armée est une armée du peuple et même sans le Roi, nous sommes décidés à démanteler le bastion anglais de Castillon.
Une victoire à Castillon anéantirait pour longtemps les prétentions des Anglais sur la France.
Si je périssais dans cette bataille, je périrais pour la Pucelle d’Orléans. Je périrais comme un patriote français.Instructions du scénario[]
Conditions de départ[]
- Âge de départ: Âge des châteaux
- Ressources: 100 nourriture, 100 bois (nul avant le Definitive Edition)
- Limite de population: 125 (75 avant le Definitive Edition)
- Unités:
- Guy Josselyne
- Charrette transportant le drapeau français (plus précisément une charrette de commerce dont le nom a été modifié)
- Unités de Gaïa:
- La Hire
- Connétable de Richemont
- Jean Bureau
- 16 Arbalétriers lourds
- 8 Champions
- 8 Canonniers à main
- 8 Hussards
- 6 Paladins
- 6 Canons à bombarde
- 2 Trébuchets
- 6 Villageois
Différences entre les niveaux de difficulté[]
- En difficulté difficile, le joueur ne reçoit qu'un trébuchet et trois canons à bombarde, les Bourguignons ont leurs propres canons à bombardes dans leur base fortifiée, ainsi qu'une tour de garde protégeant l'entrée de leur base au sud. Enfin, dans le Definitive Edition, les Anglais construiront un forum supplémentaire dans leur base au bout de 15 minutes.
Objectifs[]
- La charrette de commerce portant le drapeau français doit en réchapper.
- Rejoignez l'armée française menée par le connétable de Richemont.
- Rejoignez l'artillerie française, menée par Jean Bureau.
- Hissez le drapeau français (transporté dans une charrette de commerce) sur la colline de Castillon (couverte de drapeaux).
- Emparez-vous de la ville bourguignonne et de ses réserves de provisions.
Conseils[]
- L'armée française est limitée à une population de 125.
- La plupart des terres de la région étant occupées, vous devrez chasser les Bourguignons pour bâtir une ville. Ne rasez pas toutes les murailles ennemies, vous pourrez les réutiliser à votre avantage.
- Les fantassins à arc long sont efficaces, mais les canons à bombarde le sont encore davantage !
- Ordonnez aux canons à bombarde et à vos autres armes de siège de ne pas attaquer s'ils infligent des dégâts collatéraux à vos troupes.
Éclaireurs[]
Rapport de vos éclaireurs :
- Les Français (1, bleu) rassemblent leurs forces pour venger la mort de Jeanne et bouter les Anglais hors de France une bonne fois pour toutes. Josselyne, leur général, porte le drapeau français sur le champ de bataille avec la ferme intention de le hisser sur la colline aux abords de Castillon.
- Il a de nombreux soldats sous ses ordres, mais son armée manque de vivres. Les Bourguignons (2, violet) occupent une ville fortifiée à l'ouest de votre position, et les provisions n'y manquent pas.
- Le comte de Shrewsbury (4, orange), qui a installé son camp au nord de celle-ci, dispose de troupes de cavalerie lourde, mais ces dernières ne devraient pas résister longtemps face à la cavalerie lourde française.
- L'armée anglaise (3, rouge) est votre adversaire le plus dangereux. Avec ses fantassins à arc long, cavaliers, trébuchets, onagres et fortifications, elle défendra férocement la colline.
Joueurs[]
Joueur[]
- Joueur (Francs): Le joueur commence à l'extrême nord-est de la carte uniquement avec Guy Josselyne et la charrette de commerce qui doit survivre. Une grande armée attend juste au sud-est de la position de départ et rejoint le joueur dès son arrivée.
Ennemis[]
- Anglais (Britanniques avant le Definitive Edition) (Britanniques): Les Anglais occupent la majorité de la partie ouest de la carte. Ils disposent d'une armée composée de fantassins à arc long, de chevaliers, de trébuchets et d'onagres de siège. Ils ont également un galion à canon. Leur ville est bien fortifiée avec des tours de bombarde et des châteaux.
- Shrewsbury (Britanniques): Shrewsbury possède une ville fortifiée au nord et forme des cavaliers et des béliers renforcés.
- Bourguignon (Bourguignons (Francs avant Lords of the West)): Les Bourguignons ont une ville fortifiée plutôt centrale. Il est défendu par des arbalétriers, des fantassins à épée longue, des coutiliers (lanceurs de haches avant Lords of the West), des onagres et des canons à bombarde (en difficulté difficile). Ils ont également un petit campement dans le coin sud de la carte et, s'ils en ont l'occasion, reconstruiront et monteront leurs attaques à partir de là, formant des piquiers (hallebardiers depuis The Conquerors), des champions et des moines.
Stratégie[]
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La première phase consiste à déloger les Bourguignons sans perdre trop de troupes importantes. La deuxième consiste à établir une priorité dans l'économie pour mettre ne place une défense efficace. Enfin, il faudra percer les défenses britanniques pour amener la charrette sur la colline. Une chose qui n'est pas une difficulté mais qui est bien énervant : la portée des fantassins à arc long supérieure à vos bâtiments.
Il s'agit tout d'abord de prendre la ville bourguignonne en attirant à l'extérieur la garnison de la ville et en détruisant les six canons à bombarde et les deux onagres de siège. Rassembler ses unités de tir au bord de la carte en attirant la garnison avec les héros est une stratégie qui fonctionne. Prenez soin de ce groupe de tir, il vous protégera tout le début de la partie et détruira Shrewsbury. Les cavaliers devront intercepter les canons à bombarde et les deux onagres de siège avant qu'ils atteignent le groupe de tir. Puis, une fois les canons détruit, avancez pour prendre la ville.
La construction de l'économie va nécessiter du temps. Fermer les portes sur la muraille sud et positionner vos troupes en défense sur le passage ouest de votre ville. Vous avez une quarantaine de minutes avant que le Britannique lance une première attaque. Vous devrez avoir construit un château remplie avec quelques paladins dedans avant leur arrivée.
Dès que le château est construit, menez votre groupe de tir du départ avec deux moines en plus contre Shrewbury. Avancez doucement et détruisez ses bâtiments avec vos canons à bombarde. Gardez son marché, ils servira à commercer quand vous n'aurez plus d'or. Une fois le joueur mis hors-service, vous n'aurez plus à craindre béliers et trébuchets. Si vous avez votre château au bon endroit pour contrer le Britannique et le Bourguignon, et si Shrewsbury est défait, alors vous avez quasiment gagné.
A partir de là, c'est assez simple. La partie peut se gagner en construisant une merveille et en la défendant. N'hésitez pas à construire d'autres château bien remplie à des endroits stratégiques (le haut-fond pour contrer les onagres britanniques ou sur la route du Bourguignon par exemple). Un port et des galions à canon peuvent aussi détruire le Bourguignon ; faites attention aux trois navires britanniques qui surveille le fleuve. Si vous voulez quand même défaire le Britannique, des vagues de paladins peuvent suffire. Une composition de béliers et de canonniers à main peut faire de gros dégâts à condition que les fantassins à arc long anglais visent les béliers.
Astuce : Le Britannique n'a pas de ressources illimités. Vous pouvez le laisser s'épuiser contre vos châteaux.
Astuce : Shrewsburry entrainera des béliers, des trébuchets et des cavaliers. La tactique du "fort mobile" devant sa porte peut suffire à le contrer et à le neutraliser.
Conclusion[]
Un siècle entier de marasme, de sang et de victoires anglaises a été balayé en l'espace d'un an par une adolescente. La guerre de Cent Ans est terminée.
Mieux encore, elle a su par ses actes attiser la flamme du patriotisme français. Paysans et nobles confondus n'appartiennent plus à leurs seuls seigneurs, mais à leur nation.
Jeanne ne sombrera jamais dans l'oubli. Déjà, des centaines de villes à travers tout le pays font fabriquer par leurs artisans moult statues et vitraux à son effigie.
Son injuste condamnation a été annulée et je ne serais pas surpris qu'elle entre bientôt au panthéon des saints béatifiés.
Si le cours de l'Histoire dépend parfois du sort des armes, il est tout aussi souvent le fruit du hasard.
Mais dans la France du XVe siècle, une jeune fille a su infléchir le destin de tout un pays.
La seule figure historique à avoir jamais commandé aux armées d'une nation entière à l'âge de 17 ans.
Après un siècle de labeur, de sang versé et de victoires remportées par les Anglais, il a suffit d'un peu plus d'un an à une jeune fille pour renverser la situation. La Guerre de Cent ans a pris fin.
Et ce qui est plus important encore, les actions de Jeanne ont ranimé le sentiment patriotique des Français. Les paysans, tout comme les nobles, ne sont plus au service des seigneurs et des rois, mais au service de la France.
Nous ne laisserons pas Jeanne tomber dans l’oubli. Des statues et des vitraux à son effigie sont commandés dans des centaines de villes à travers toute la France.
Son jugement de culpabilité a été annulé et finalement Jeanne d’Arc a été canonisée.
Parfois l’aboutissement de l’histoire est déterminé par la force des armes, d’autres fois par l’effet du hasard.
Mais au XVème siècle, en France, l’histoire a été déterminée par la volonté d’une jeune fille….
La seule personne dans le cours de l’histoire à avoir pris la tête de l’armée d’une nation entière à l’âge de dix-sept ans.